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La Chambre - aéroport, 
Spectacle en espace public

Création été 2024

C’est l’histoire de Charlie, une femme de 32 ans. Elle vient tout juste de prendre conscience d’un fait traumatique survenu durant son adolescence. Un viol.

 

Lors de cet instant, la chambre dans laquelle elle vit explose. Concrètement. Les éléments de son intimité sont propulsés à l’extérieur, exposés à la vue de toutes et tous. Les murs de la pièce, invisibles ou transparents, donnent vue au public sur la chambre.

 

Certains pans sont recouverts sur leur face extérieure de tapisserie, de pages de livres, ou d’autres objets présents usuellement dans une chambre. Son contenu s’est déversé sur les parois extérieures et dégueule sur le sol, comme aurait coulé la lave d’un volcan.

 

Charlie se réveille au milieu de cette pièce, sous le regard des passants. Elle découvre sa chambre vide, et tente de reconstituer une intimité, retrouver des repères dans ce chaos.

Le public devient alors un personnage qui influence sa recherche.

Après la libération de la parole qu’a permis, entre autres, le mouvement #metoo, nous nous sommes trouvées confrontées à réexaminer diverses expériences et à entendre de nombreux récits.

 

Beaucoup de mots ont été posés sur des faits.

Beaucoup de mots ont été prononcés pour arracher à ces vérités d’autres points de vue,

les qualifier avec d’autres noms jusqu’alors consignés.

Violence.

Agression sexuelle.

Humiliation.

Soumission.

Traumatisme.

Viol.

Harcèlement.

Plainte.

Crime.

Consentement.

Ces mots déchargés ont permis d’ouvrir les pensées.

Observer. Partager.

Conscientiser l’ampleur des dégâts de l’ampleur du mensonge.

Parler. Assumer.

Montrer toutes ces marques que l’agression laisse sur le corps, sur les pensées et sur l’intime.

 

A quoi ressemble l’intérieur de notre tête quand nous prenons conscience d’un événement d’une immense violence ? Comment pouvons-nous réussir à vivre dedans ?

Nous avons commencé à réfléchir sur l’occupation d’un lieu qui représenterait l’espace mental de Charlie.

Un lieu comme allégorie des différentes notions qui nous interrogent lorsqu'on parle du traumatisme (du grec trauma : blessure) du viol.

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